Les œuvres d’Elisa Florimond et Noémie Pilo chuchotent entre elles, dialoguent avec équilibre et forment des installations symbiotiques qui s’inscrivent dans une troisième voie/x émanant de leurs univers. Se devinent du coin de l’œil les éléments d’un terrain de jeu savamment conçu dans lequel tout semble tenir à un fil, une invitation à visiter un ailleurs où le temps se mesure par un goutte-à-goutte fictif et l’espace par un mètre-étalon porteur d’un message tronqué autour duquel tout s’organise.
De leurs travaux respectifs que l’on peine parfois à dissocier, transparaît une corrélation entre l’humain et le non-humain puisqu’il s’agit toujours pour elles d’opérer une indistinction entre ces deux états. Se saisissant des infimes changements qui conditionnent notre environnement pour en proposer différentes déclinaisons, elles transforment une pièce en vivarium, recréant un phénomène de condensation à travers lequel l’image se heurte et se brouille. La galerie vitrée devient ainsi une serre accueillant un écosystème composé de fragments de plans d’eaux ; flots et flous apprivoisant une buée illusoire dans une rencontre symptomatique du travail de ces deux artistes qui ont en commun un goût pour tout ce qui ne brille pas et ce qui se dit à demi-mot.
Cette collaboration est aussi prétexte à essayer, un chantier à ciel fermé qui prend place dans le sous-sol de la galerie Chapelle XIV. Ici, pas de poussière de plâtre mais la délicatesse d’un agrume bicolore pourrissant, des pieds et des moulures affamées ou encore un amadouvier polypore aux allures de fossile greffé aux pages de livres, des interstices de martyrs comblés et des formes contrariées simulant des coïncidences maîtrisées. L’ensemble constitue les strates et empreintes d’un monde artificiel pensé pour l’occasion comme un long poème, une ode aux courbures de la nature qu’elles s’amusent à recréer et à ces petits détails qui échappent à notre perception.
Elisa Florimond et Noémie Pilo s’appliquent à ne pas se plier aux lois du hasard et de l’accidentel mais au contraire à s’y soustraire. Elles bouleversent les rapport d’échelles en plaçant sur un pied d’égalité le ruissellement d’une infime goutte d’eau jusqu’à sa disparition et le processus d’érosion séculaire ; elles réagencent les paramètres naturels en contrecarrant la notion de temps long ou en cristallisant des épiphénomènes ; elles veillent à reconfigurer le monde, convertissent l’eau en matière solide et créent des relations d'adhérence entre les éléments les plus disparates.
Les composants des installations d’Elisa Florimond et de Noémie Pilo semblent léviter dans une illusion de légèreté. Comme dans l’art du haïku qui mise sur une épuration extrême de la forme pour n’en conserver que l’essence, ces pièces graciles se confondent dans une rencontre fortuite et orchestrée du naturel et de l’artifice. Toutes deux travaillent à observer le quotidien et à remédier à une forme de trop-plein en se délestant du superflu pour n’en conserver que la charge poétique, par elles rendue tangible.
De leurs travaux respectifs que l’on peine parfois à dissocier, transparaît une corrélation entre l’humain et le non-humain puisqu’il s’agit toujours pour elles d’opérer une indistinction entre ces deux états. Se saisissant des infimes changements qui conditionnent notre environnement pour en proposer différentes déclinaisons, elles transforment une pièce en vivarium, recréant un phénomène de condensation à travers lequel l’image se heurte et se brouille. La galerie vitrée devient ainsi une serre accueillant un écosystème composé de fragments de plans d’eaux ; flots et flous apprivoisant une buée illusoire dans une rencontre symptomatique du travail de ces deux artistes qui ont en commun un goût pour tout ce qui ne brille pas et ce qui se dit à demi-mot.
Cette collaboration est aussi prétexte à essayer, un chantier à ciel fermé qui prend place dans le sous-sol de la galerie Chapelle XIV. Ici, pas de poussière de plâtre mais la délicatesse d’un agrume bicolore pourrissant, des pieds et des moulures affamées ou encore un amadouvier polypore aux allures de fossile greffé aux pages de livres, des interstices de martyrs comblés et des formes contrariées simulant des coïncidences maîtrisées. L’ensemble constitue les strates et empreintes d’un monde artificiel pensé pour l’occasion comme un long poème, une ode aux courbures de la nature qu’elles s’amusent à recréer et à ces petits détails qui échappent à notre perception.
Elisa Florimond et Noémie Pilo s’appliquent à ne pas se plier aux lois du hasard et de l’accidentel mais au contraire à s’y soustraire. Elles bouleversent les rapport d’échelles en plaçant sur un pied d’égalité le ruissellement d’une infime goutte d’eau jusqu’à sa disparition et le processus d’érosion séculaire ; elles réagencent les paramètres naturels en contrecarrant la notion de temps long ou en cristallisant des épiphénomènes ; elles veillent à reconfigurer le monde, convertissent l’eau en matière solide et créent des relations d'adhérence entre les éléments les plus disparates.
Les composants des installations d’Elisa Florimond et de Noémie Pilo semblent léviter dans une illusion de légèreté. Comme dans l’art du haïku qui mise sur une épuration extrême de la forme pour n’en conserver que l’essence, ces pièces graciles se confondent dans une rencontre fortuite et orchestrée du naturel et de l’artifice. Toutes deux travaillent à observer le quotidien et à remédier à une forme de trop-plein en se délestant du superflu pour n’en conserver que la charge poétique, par elles rendue tangible.
emploi fictif