Face aux difficultés à exposer l’art contemporain ces derniers temps, le collectif emploifictif s’associe à l’artiste Arthur Guespin dans une entreprise curatoriale nomade intitulée « au milieu des choses au centre de rien ».

Nous affranchissant de deux variables pourtant essentielles – un lieu accessible à un public et un public présent physiquement en ce lieu – nous avons choisi de transformer une situation paralysante en opportunité. La serre d’Arthur Guespin, devenue pour nous une unité mobile malléable dessaisie de son utilité première, vient ainsi investir des lieux clos, eux-mêmes dépossédés de leur raison d’être.

Cet habitacle, forme de prolongement ambulant de l’espace d’exposition, transforme les contraintes auxquelles nous sommes confrontés en occasions de présenter les travaux de différent•e•s artistes dans différents lieux, pour un temps restreint et dans un espace réduit.

Ce périmètre variable et itinérant déconstruit les rapports que nous entretenons actuellement avec l’extérieur et l’intérieur – les notions de sphère publique et de sphère privée ayant subi une mutation perceptible suite aux confinements successifs – et propose de repenser l’espace-temps de l’exposition.

Chaque volet de cette proposition éphèmere, qui n’aura d’existence physique que pour quelques heures, sera documenté et existera par la seule trace visuelle et textuelle.

Le nombre de lieux n’est pas défini à l’avance. Le nombre de participants dépendra de ce paramètre. Le projet évoluera de lui-même, s’épanouissant ou s’étiolant entre, avec et selon les contraintes qui lui sont exogènes et l’approche protocolaire établie.

L’exposition ne prendra forme qu’au travers de ces moments volés, au moins pour un temps, au milieu des choses et au centre de rien. 


(c) modélisation 3D : Arthur Guespin 








« Il est sans cesse nécessaire de dégeler les structures congelées et de remettre tout en jeu. les stratégies mobiles remplacent les recettes figées. Ou, pour reprendre les termes de Deleuze, au milieu des choses, mais au centre de rien. »

Hans Ulrich Obrist ...dontstopdontstopdontstopdontstop



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